La routine me fatigue; je suis usée par mon train-train quotidien.
Ici le soleil ne se lève plus, les journées passent et se ressemblent, les gens, la vie, tout me parait si noir.
Je m'épuise à poursuivre des rêves que je ne réaliserais probablement jamais.
Je cours après le temps qui passe, et regrette chaque seconde déjà écoulée.
Et ces foutues personnes auxquelles je m'attache, que je harcèle jour et nuit, moi qui pour elle ne suis rien. Je souffre d'espérer tant d'elles - d'elle.
Et si tout s'arrêtait? Serait-ce plus facile?
Pour moi sans aucun doute; pour les autres peut être moins. Je pense sans cesse à eux pour m'empêcher d'y songer.
L'avenir m'apparait plus sombre, j'ai perdu foi en tant d'amis, je ne crois plus rien ni personne. Tout est prétexte à douter, chaque geste, chaque parole, tout n'est que mensonge. M'aimer est désormais devenu un véritable combat.
Et je me perds encore, pardon, mes mots partent en tout sens, je suis pleine de mille tourments, et à la fois, étrangement, je me sens vide, terriblement vide. Je n'étais pas préparée au pire.