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Et il n'y a qu'elle. Elle seule réussit à apaiser mes tourments l'espace d'un instant.

Puis tant pis si j'en crève.

Car ses bras autour de moi, c'est tellement tout, tellement doux, tellement fou, mieux qu'une armée de père noël, mieux qu'être l'heureux gagnant d'euromillion.. Dans ces bras je suis tellement fragile, et pourtant elle me protège.

Elle est la lumière au bout du tunnel, le soleil dans ma vie si sombre. 

Probablement qu'elle ne le réalise pas,  bien sur elle sent mon amour, mais sait-elle que je lui donnerais tout? Que je meurs de son absence.. 

L'arrêt maladie, c'est long parfois, alors je pense le jour et la nuit, j'essaye de me retrouver, j'ai perdu mon sourire, une fois de plus. Le retrouverais-je un jour? J'ose espérer que oui, et pourtant je n'y crois plus vraiment.


Je me sens comme une petite femme au foyer, je nourris mes poissons rouges, range l'appartement, prépare quelques petits plats, et puis je dors. Oui souvent je dors.


J'ai froid quand elle n'est pas là, je guette ses allers et venus, je la cherche sans cesse, je sens presque son parfum à des kilomètres.

Ses yeux, je ne vois plus qu'eux, des yeux si purs, si authentiques. Je me noie dans son regard, et quand elle me prend tout contre elle, je voudrais mourir tellement je l'aime.


Je ne l'explique pas, peut-être est-elle la maman que je n'ai jamais eu? Peut-être guérit-elle les blessures de mon enfance? Je ne sais pas, je ne sais plus.

Est- ce qu'un jour on s'en sort vraiment? 


Il paraîtrait que je suis forte, et pleine de ressources, c'est drôle ça. 

Quand les gens parlent de moi, je ne me reconnais pas, je crois entendre parler d'une autre, qui semble sympathique, drôle, souriante, et intéressante. J'aurais presque envie de la connaître. Où trouve-t-il cette Camille là? 

Me connaissent-ils mieux que je ne me connais moi-même? 


Parfois je me sens si seule, pourtant mes amis sont réellement présents. C'est terrible de ne pas savoir saisir les mains tendues, de reculer sans cesse devant les regards bienveillants. Qu'importe leur amour, je ne vois qu'Elle. 


Dites moi qu'un jour on guérit..


"Moi aussi j'ai peur Anna, tout le temps j'ai peur..
La vérité c'est qu'à ton âge j'ai découvert moi aussi que les mots étaient des traitres, des voleurs…"